La dernière ferme de Lyon laisse place à la jeunesse. Après avoir été dans les mains de la famille Perraud durant quatre générations, la ferme ouvre ses portes à un groupe de jeunes repreneurs.
La dernière ferme de Lyon peut maintenant se tourner vers l’avenir. Suite à des années de recherches, Louis-Pierre Perraud va pouvoir partir soulagé et confiant. Après 50 ans de labeur, le dernier fermier de Lyon confie les clés de sa ferme à un jeune groupe de repreneurs.
Simon Pascault, Nicolas Gauthier et Théo Mandier sont maintenant à la tête de cette ferme familiale. Sous la forme juridique d’une Société coopérative d’intérêt collectif, la « Ferme de Lyon » a pour objectif de maintenir les activités agricoles sur environ 16,4 hectares entre Lyon et Saint-Cyr-au-Mont-d’Or. Au total, ce sont près de dix associés qui s’engagent dans ce projet audacieux.
Un projet qui se base sur trois piliers
Lors de la passation des clés ce lundi, Simon Pascault, repreneur de la ferme et dirigeant de la société coopérative, a insisté sur les trois piliers qui animent le projet : diversification, exemplarité et partage. Cela consiste à diversifier les produits, les activités et les services avec par exemple le développement de l’agrotourisme, c’est-à -dire l’accueil aux touristes et aux écoles. La Ferme de Lyon représente désormais un symbole. « On a envie de transmettre et d’ouvrir un maximum la ferme. Vu ce qu’elle représente aujourd’hui aux yeux des gens, il faut que ce soit un lieu de vie et rien d’autre », explique Simon Pascault.
La Ferme de Lyon, un projet collectif
Repris sous la forme d’une Société coopérative d’intérêt collectif, l’objectif est d’intégrer tous les points de vue et de fédérer toutes les personnes qui sont concernées, de près ou de loin, dans la ferme. Ce grand projet commun peut compter sur le soutien de la Métropole, de la Ville de Lyon et de la Ville de Saint-Cyr. Les trois collectivités contribueront à hauteur de 150 000 euros.
Présent lors de la passation, Grégory Doucet Maire de Lyon se réjouit de cette coopération. « Les collectivités locales se mobilisent pour faire en sorte d’avoir toujours une ferme, mais surtout qu’ils mettent en œuvre des principes de l’agroécologie« , exprime-t-il.
Grégory Doucet espère également que la ferme va permettre aux écoles de présenter des produits de qualité pour les enfants. « Je souhaite qu’à terme cette ferme puisse aussi contribuer à nourrir les enfants lyonnais, dans les crèches, mais aussi les cantines pour avoir véritablement des produits de qualité, de saison et locaux« , confie-t-il.
Le futur de la ferme
La ferme a déjà de nombreux projets de prévus tels que du maraîchage, le développement des vignes, mais aussi l’élevage de porcs locaux qui avaient disparu et qui vont être réintroduits. Un élevage extensif attend la ferme qui permettra de produire une viande de grande qualité.
Louis-Pierre Perraud se sent donc soulagé et laisse sa ferme entre de bonnes mains. « Ils ont tous les atouts pour y arriver », se réjouit l’homme de 61 ans.