Ce matin sur la place Antonin Poncet s’est tenue la cérémonie de commémoration des victimes du génocide des Arméniens, en compagnie du sénateur du Rhône Gilbert-Luc Devinaz et de la députée au Parlement d’Arménie occidentale Lydia Margossian.
Emmanuel Macron a instauré il y a deux mois une journée de commémoration du génocide des Arméniens. Fixée le 24 avril en souvenir de la rafle, en 1915 à Constantinople, de plusieurs centaines de membres de l’intelligentsia arménienne, elle signe la première commémoration officielle en France des massacres et de l’exil dont a été victime la population arménienne entre 1894 et 1923.
À Lyon, où la communauté arménienne est estimée à plus de 40 000 personnes, ce jour de commémoration s’est traduit par une cérémonie d’une heure tenue place Atonin Poncet. Le sénateur Gilbert-Luc Devinaz, également président au sein du Sénat du groupe d’amitié France-Arménie, s’est longuement exprimé sur le travail de reconnaissance de la France du génocide des Arméniens. Un travail qui a débuté avec les Alliés dès la fin de la Première Guerre mondiale et s’est poursuivi jusqu’en 2001 avec la reconnaissance officielle du génocide par le gouvernement français.
Lydia Margossian, députée du Parlement d’Arménie occidentale, a quant à elle insisté sur l’actualité de l’oppression arménienne sous occupation turque. “Un peuple « turquifié » de force” ; “un peuple autochtone, et non pas une minorité ethnique de Turquie” ; des mots forts qui à travers son discours ramenaient toujours à la question du retour sur la terre ancestrale et du droit d’autodétermination des peuples. “La vraie question des droits de l’Homme est la question territoriale,” concluait-elle.
Mme Margossian a accepté de répondre à nos questions. Interview complète disponible ci-dessous.