Ce jeudi, à la mi-journée, les militants de la PAZ s’étaient donnés rendez-vous devant l’Hôtel de Ville. À l’occasion d’un conseil municipal mettant à l’ordre du jour une délibération sur la cause animale, l’association demande à la Ville de Lyon de fixer la fermeture définitive du zoo du Parc de la Tête d’Or.
« Liberté pour les animaux », la pancarte, portée par des membres de l’association PAZ, attire l’attention. Quelques curieux marquent le pas, prennent le temps de s’arrêter et de discuter avec certains partisans de l’association. Pour Amandine Sanvisens, co-fondatrice de la PAZ, la municipalité doit fixer « un cadre très clair » pour déclencher la fermeture du parc zoologique de la Tête d’Or.
« Mesurettes floues »
Dans un communiqué de la PAZ, l’association rappelle les dires du maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet. Ce dernier avait déclaré vouloir faire de la condition des animaux sauvages au zoo une priorité de son mandat. « Les animaux sauvages n’ont pas leur place dans des enclos » affirmait-il alors en 2020, lors des municipales. Depuis, la majorité Europe Ecologie les Verts (EELV) n’avance que des « mesurettes floues » sans aucun calendrier précis d’après la co-fondatrice de la PAZ.
Sur le dossier depuis son élection, la municipalité de Lyon aimerait faire du zoo de la Tête d’Or un espace d’accueil pour les espèces en danger d’extinction. La délibération présentée au conseil municipal a été écrite conjointement avec plusieurs associations engagées sur le sujet comme France nature environnement (FNE), la Ligue de protection des oiseaux (LPO) ou encore L214.
Zoo en ville et condition animale
Amandine Sanvisens s’interroge sur la réelle prise en considération de la cause animale. « La place de ces animaux n’est pas ici à Lyon » revendique-t-elle. Certains d’entre eux ont des besoins importants. C’est le cas de la panthère de l’Amour, un animal sauvage qui a besoin d’espace pour courir. D’autres, comme les flamants roses doivent être mutilés, au niveau des ailes, pour éviter qu’ils ne s’échappent.
La co-fondatrice de la PAZ soutient que « la mairie de Lyon ne pourra jamais être exemplaire en matière de condition animale tant qu’elle aura ce zoo en plein coeur du parc de la Tête d’Or ». Elle pose même une question : « Est-ce la priorité de la mairie de Lyon de dépenser des millions d’euros pour emprisonner des animaux ? ». Elle donne l’exemple du zoo de l’Orangerie, situé à Strasbourg, qui a fermé ses portes en août 2022.
La PAZ estime le combat contre les zoos publics comme « prioritaire » parce qu’ils dépendent de l’argent public mais souhaite, néanmoins, amorcer « la sortie de la captivité animale partout en France ».
Photo de Margaux Nourry.