Ce jeudi 6 Octobre, les autorités françaises ont reconnu avoir perdu le dossier d’enquête sur le meurtre de Mohamed Abdelhadi, assassiné en 2001 à Villefranche-sur-Saône alors qu’il avait 27 ans. L’erreur de l’Etat français a été mis au jour devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), saisie par la famille de la victime. Les manquements des services de justice et de police auraient empêché les meurtriers d’être poursuivis.
L’ESPOIR D’UN PROCÈS
Le corps de la victime avait été retrouvé en 2016 dans un bois du Beaujolais, 15 ans après sa disparition. Arrêtés l’année précédente, les trois suspects avaient reconnu les faits. Ils n’ont toutefois jamais été inquiétés par la justice puisque la plainte déposée par la famille de la victime en 2008 pour « disparition inquiétante » a été égarée, empêchant l’interruption de la prescription des faits (elle était alors de 10 ans à compter du crime).
Maintenant que la CEDH a pris acte de cette faute, la famille de Mohamed Abdelhadi espère désormais que les trois suspects, qui ont reconnu les faits, pourront être jugés. L’avocat de la famille, Patrice Spinosi, a indiqué qu’il allait saisir la cour de révision de la Cour de cassation, lors d’une conférence de presse donnée aux côtés des trois sœurs de la victime. La France a proposé une indemnisation de 36 000 euros pour clore l’affaire, qui n’est pas jugée satisfaisante par la famille.