Ce mardi 27 juin, une vingtaine de communes du Sud lyonnais, dont Pierre-Bénite, ont annoncé porter plainte contre des industriels de la « vallée de la chimie ». Elles dénoncent le rejet par ces usines de PFAS, polluants éternels dangereux pour la santé comme pour l’environnement.
C’est à la suite de deux émissions (France 5 et France 3) consacrées aux PFAS que ces maires ont pris conscience de la pollution dont pourraient être victimes leurs communes. Ce mardi, ils annoncent qu’ils déposeront une plainte collective à la rentrée prochaine. Le qualificatif n’est pas encore déterminé mais il pourrait s’agir de « mise en danger de la vie d’autrui » ou encore d' »écocide« .
Deux usines de la « vallée de la chimie », Arkema et Daikin, sont soupçonnées d’être à l’origine de cette pollution du Rhône, de l’air et du sol. Elles utilisent des per- et polyfluoroalkylées (PFAS), aussi appelés « polluants éternels » pour leur durée de vie illimitée.
Les meneurs de cette action souhaitent faire tester un millier de personnes vivant dans le secteur concerné par cette pollution. L’objectif : établir une corrélation entre l’activité des usines et les taux de PFAS anormalement élevés chez les habitants. Une fois le lien avéré, selon le principe du « pollueur payeur », les maires espèrent obtenir un arrêt des rejets de PFAS et des dédommagements pour leurs concitoyens.
Ce mardi 27 juin également, un arrêté ministériel a été publié obligeant les entreprises à établir « sous trois mois, la liste des substances utilisées, produites, traitées ou rejetées« . Environ 5 000 sites seraient concernés en France.