Crédit photo : Jade Lagnier.
Le docteur Jean-Régis Hilaire est psychiatre à la clinique Mon Repos Ramsay Santé à Écully. Invité du Grand Direct ce lundi 8 février, il explique les bienfaits et les effets néfastes des smartphones sur le corps ainsi que la nomophobie.
Alors que de nombreuses personnes sont actuellement en télétravail, la journée mondiale sans téléphone s’est déroulée du 6 au 8 février 2021. Trois jours de « détox digitale » pour réfléchir sur l’usage quotidien des smartphones et permettre de s’en détacher.
« Cette période de pandémie a modifié le comportement de nos concitoyens et l’isolement dû aux deux confinements entraine inévitablement une plus grande addiction à l’usage du smartphone », précise le docteur Hilaire.
Alors qu’est-ce que la nomophobie et ses symptômes ? La peur de ne pas avoir son smartphone sur soi car on l’a oublié, perdu ou qu’il n’a plus de batterie. Une dépendance qui peut entrainer de l’anxiété, des troubles du sommeil et de la vision, de la déconcentration voire une attaque de panique car l’objet devient indispensable.
Comment faire pour ne plus être addict aux écrans ? « S’imposer au quotidien de ne pas consulter son smartphone voire de l’éteindre durant 15 minutes puis augmenter jusqu’à 30 minutes à une heure, supprimer les notifications et les alertes qui sont des freins à la concentration, ne pas l’utiliser lorsque l’on est au restaurant », explique le psychiatre.
Le docteur Hilaire conseille également de ne pas avoir son smartphone durant les repas et dans la chambre afin de ne pas le regarder avant de dormir.
Concernant les parents qui privent leurs enfants de tous les écrans, une confiscation brutale peut être contre-productive : « il faut que cette privation ait du sens et des arguments pour leur apprendre à s’en servir avec discernements », détaille Jean-Régis Hilaire.
