Vidéaste, comédien, humoriste engagé et agriculteur, Nicolas Meyrieux se produira en spectacle ce mercredi à 21 heures à la Bourse du Travail. Un spectacle organisé par le média Lyon Positif. L’artiste au plus de 200 000 abonnés était à Lyon Première pour une interview.
Comment peut-on rire et réussir à faire rire en parlant d’un sujet aussi sérieux ?
En étant drôle dans la vie, et en se renseignant sur l’écologie comme je l’ai fait pendant dix ans. J’ai ensuite essayé de mélanger mes deux passions qui sont l’humour et l’écologie. C’est fastidieux de faire rire sur l’écologie, mais on y arrive ! C’est le quatrième spectacle sur le sujet, donc à priori, les gens sont contents.
Vous avez plus de 210 000 abonnés sur votre chaîne Youtube, comment êtes-vous passé de comédien à agriculteur, puis à humoriste engagé ?
Je fais des vidéos sur l’écologie depuis plus de dix ans et à force d’en parler je me suis dit que c’était mieux d’en faire. La base de l’écologie, c’est l’agriculture. Donc, je me suis inscrit au lycée agricole de Dax, et je suis en train de monter ma ferme.
Et avec ce spectacle, vous souhaitez vous adresser à qui ?
À tout le monde ! Au plus grand nombre, à tous les gens qui veulent bien m’écouter et qui, soient sont déjà engagés dans l’environnement et qui ont envie de rire de ça, ou à l’inverse aux gens qui ne sont pas du tout écolos, pas du tout sensibilisés, et qui ont envie d’avoir une approche marrante. C’est vrai que très souvent, les gens n’ont pas envie d’entendre les histoires, les infos sur l’écologie, car c’est plombant. Là, le but est de se marrer pendant une heure et demie.
Quels sont les différents sujets que vous abordez dans ce spectacle ?
Je fais un espèce d’éventail, de bilan de l’état de notre planète, en prenant des chiffres des rapports du GIEC. Ensuite, j’explique à mon échelle ce que moi dans ma petite vie d’écolo, j’ai décidé de mettre en place pour limiter mon impact carbone. Puis à la fin on se rend compte que même nos gestes individuels ne suffisent pas. Si on veut vraiment un monde viable à la fin de ce siècle, il va falloir que les entreprises et les gouvernements mettent aussi un changement en place, on ne peut y arriver qu’individuellement.
Vous faites un constat assez froid sur le sujet, pensez-vous que l’être humain peut s’en sortir en continuant comme ça ?
En continuant comme ça, la réponse est évidemment non !
Même en changeant les mentalités des gens, on peut encore sauver la planète ?
Cela dépend de ce qu’on entend par « sauver la planète ». Déjà, la planète s’en fout royalement de nous ! Ce qui compte c’est sauver l’humanité, ce sera déjà pas mal. Si on meurt toutes et tous un jour, la planète elle, continuera de tourner. On va donc essayer de sauver l’humanité et préserver ce qu’il y a de vivant.
Comment avez-vous changé vos habitudes en créant votre propre ferme ?
J’essaie de faire une collection d’arbres fruitiers, des variétés anciennes, d’autres adaptées au réchauffement climatique, pour travailler la résilience alimentaire sur mon territoire. On fait aussi de la pédagogie, on accueille des scolaires, des gens qui veulent se former à la permaculture, pour travailler la résilience et comprendre le vivant et essayer d’évoluer avec.
Pour finir, comment décririez-vous votre spectacle en un mot ?
Anti-solalstalgique. La solalstalgie, c’est ce qui signifie une dépression liée au monde qui s’effondre, et moi je suis un espèce d’anti-dépresseur là-dedans.
Des places sont encore disponibles ici : https://www.billetweb.fr/nicolas-meyrieux-lyon-positif