Master Class, projections en présence d’invités, ou encore spectacle musical de Daniel Auteuil, retrouvez ce qu’il s’est passé au Festival Lumière depuis lundi 14 octobre.
Après Donald Sutherland qui a ouvert le bal des master class dimanche après-midi, c’était au tour de Daniel Auteuil puis Frances McDormand de prendre place sur la scène de la Comédie Odéon ce lundi.
Lyon 1ère a assisté à la rencontre avec Daniel Auteuil, qui est revenu sur les points importants de sa carrière en suivant les questions du journaliste Carlos Gomez.
En commençant par esquisser quelques pas de danse, l’acteur, réalisateur et metteur en scène est revenu sur les origines de sa carrière, à l’age de quatre ans dans le rôle du fils de Madame Butterfly. Il nous a raconté de quelle manière il est né dans les coulisses de théâtre avec une mère choriste et un père acteur.
Il nous a ensuite fait part des difficultés de ses débuts de carrière, en passant par des petits rôles dans des comédies musicales, où il a souligné « venir de très loin » pour avoir commencé en jouant un chien, à quatre pattes. Puis il a évoqué ses difficultés en arrivant à Paris pour accéder au cinéma, refoulé plusieurs fois au conservatoire et sa facilité à passer par les théâtres.
Il a partagé quelques anecdotes de sa carrière comme le casting de Jean de Florette où le réalisateur Claude Berri l’avait étonnement surpris en lui refusant dans un premier temps le rôle parce qu’il le trouvait « trop beau ». Il a insisté sur la période magnifique du tournage de ce film avec Yves Montand, Gerard Depardieu, et où il a rencontré la mère de sa fille.
Il est aussi revenu sur son travail avec les réalisateurs François Truffaut et Claude Sautet. Il a également dit quelques mots sur les deux films Les Sous Doués qu’il continu de revendiquer, lui permettant de passer toutes les générations. Il ne regrette aucun film.
Il nous a partagé sa première émotion au cinéma qui s’est faite à Avignon avec La vache et le prisonnier, d’Henri Verneuil, mais aussi son admiration pour Yves Montand qu’il considère comme un des rares chanteurs ayant réellement réussi une carrière d’acteur et a évoqué son plaisir à jouer Pagnol racontant des histoires proches qui le bouleverse.
Enfin il nous a parlé du film La Belle époque diffusé en avant première lors de la cérémonie d’ouverture du Festival. Il y joue un homme dans les nuages qui souhaite revivre l’époque où il rencontra sa femme. Or lorsque Carlos Gomez lui a demandé si l’acteur lui-même souhaitait revivre une époque, il a répondu « non rien de mieux que maintenant ».
Avant de terminer cette master class plein d’humour et de faire une séance de dédicaces l’acteur a révélé avoir plusieurs projets en perspective notamment à la télévision mais également au cinéma.
A côté de ces moments privilégiés avec le public, les invités ont continué à présenter les différentes projections prévues au programme du Festival comme c’est le cas d’Ariane Ascaride, actrice qui a récemment reçue le prix d’interprétation à la Mostra de Venise est venue présenter Le Plaisir de Max Ophuls et Marisa Paredes, actrice espagnole que l’on a pu voir dans les films « Talons aiguilles », « Tout sur ma mère » ou encore « La vie est belle » est venue pour le film Fargo de Joel et Ethan Coen. Nous les avons croisées au Village du festival.
Marisa Paredes nous fait part de son expérience au Festival :
Lundi soir, nous avons assisté au spectacle musical de Daniel Auteuil autour de l’œuvre du poète Paul-Jean Toulet.
Accompagné de son guitariste, il a commencé le spectacle en contant la genèse de ce projet. C’est en faisant tomber de sa bibliothèque un livre qui lui avait été offert par sa mère, que l’acteur a découvert par hasard le poète Paul Jean Toulet. Il nous a révélé l’origine du titre de son spectacle, venant d’un rêve dans lequel il faisait un repas « en l’air » entouré de grands poètes.
Outre les vers de Paul Jean Toulet, dans la salle ont sonné également des vers connus de tous. Il nous a invité au voyage avec Baudelaire, a twisté Musset, nous a enchanté avec Le Pont Mirabeau d’Apollinaire et nous a émue avec Demain dès l’aube de Victor Hugo.
Culturellement la poésie s’est éloignée de l’accompagnement musical qui était pourtant présent dès son origine. La poésie a besoin d’être écoutée pour révéler toutes les subtilités de son texte. C’est pourquoi ce projet de Daniel Auteuil a conquis toute la salle.
A la fin du spectacle le public s’est montré plus qu’enthousiaste ! Et l’artiste a été très touché par Lyon qui l’a accueilli avec tant de ferveur durant ces trois jours du festival.
Ce mardi 14 octobre les réalisateurs Bertrand Tavernier, Christian Carion, Philippe Le Guay ou encore la scénariste Danièle Thompson ont, toute la journée, présenté des projections. Cette dernière nous a exprimé son amour pour le festival :
Enfin ce mardi est marqué par la diffusion en avant-première à l’Auditorium de Lyon du film The Irishman de Martin Scorsese en sa présence.