Se tenant du 9 au 17 octobre à Lyon et dans sa Métropole, le Festival Lumière 2021 a débuté ce samedi avec sa traditionnelle cérémonie d’ouverture.
Pour l’occasion, se sont réunis à la Halle Tony Garnier de nombreux artistes venus fêter le cinéma classique avec les cinéphiles lyonnais.
On comptait parmi eux de grands acteurs et réalisateurs tels que Alain Chabat, Philippe Le Guay, Mélanie Thierry, Edouard Baer, François Damiens, Rossy de Palma, Doria Tillier, Benoît Poelvoorde, Christian Carion, Lucas Belvaux ou encore Raphaël Personnaz. Auxquels s’ajoutent des compositeurs de renom : Alexandre Desplat, Vincent Delerm et Philippe Sarde. Mais aussi des artistes d’origines lyonnaises comme Laurent Gerra, Mimie Mathy et Dominique Blanc.
C’est le portrait très émouvant de Bertrand Tavernier, décédé en mars dernier, qui a introduit la cérémonie. Cette rétrospective vidéo, composée de multiples extraits de discours, a permis de faire résonner de nouveau la voix du regretté cinéaste dans la Halle Tony Garnier. Cet hommage a mis en lumière l’expression démesurée de la passion de Bertrand Tavernier pour le cinéma et sa manière unique de concevoir son art.
Ce moment empreint d’une grande nostalgie a rappelé à tous la présence emblématique chaque année à cette occasion de celui qui fut Président de l’Institut Lumière et son implication immodérée dans le festival.
Même en son absence Bertrand Tavernier aura provoqué un long et puissant tonnerre d’applaudissement parmi les 5 000 spectateurs de la Halle Tony Garnier.
Ainsi, bien qu’ayant pour coutume de faire son entrée au pas de course, Thierry Frémaux n’a cette année pu monter en scène que tristement, ému aux larmes face au souvenir et à l’absence de son vieil ami.
D’autres hommages ont aussi été rendus à des habitués du festivals malheureusement disparus dont Jean-Paul Belmondo en vidéo et sur les notes du célèbre thème du film Le Professionnel.
Après ces moments d’émotion le directeur de l’Institut Lumière a orchestré avec enthousiasme et beaucoup d’humour cette cérémonie afin de continuer à faire vivre le cinéma classique et du patrimoine dans la ville natale du cinématographe Lumière.
Edouard Baer et Paolo Sorrentino ont également été mis à l’honneur par Thierry Frémaux afin d’annoncer leur deux Master Class qui auront lieu en ce début de festival.
Autre temps fort de la soirée : la présentation au public de la nouvelle présidente de l’Institut Lumière : l’actrice et comédienne Irène Jacob, élue en septembre par le conseil d’administration de l’Institut Lumière. Cette cinéphile passionnée et érudite succède donc à Bertrand Tavernier, président dès l’origine de l’Institut Lumière en 1982. Elle affirme avoir « une folle envie de partager le cinéma classique » et défend « une transmission de la culture ouverte à tous les publics ». Elle a également montré ses talents de chanteuse lors de cette cérémonie en interprétant un morceau de Philippe Sarde, accompagnée d’Alain Chabat.
Par ailleurs, la richesse du programme du festival a été mis en exergue tout au long de la soirée. À noter que cette 13ème édition comptera diverses rétrospectives (le cinéma de Jane Campion, l’Amérique de Sydney Pollack, le cinéma populaire de Gilles Grangier, les femmes cinéastes avec Kinuyo Tanaka), mais aussi des Master Class, des avant-premières, des séances « Grands classiques du noir et blanc » et « trésors et curiosités », des documentaires, une nuit Jurassic park ou encore une séance familles avec Shrek. Retrouvez davantage d’informations sur le programme détaillé des quarante-six lieux du festival sur : https://www.festival-lumiere.org/
Enfin après que l’ensemble des invités suivis du public aient déclaré le « festival officiellement ouvert », la cérémonie a pris fin avec la projection du chef-d’œuvre de Buster Keaton et Edward Sedgwick : Le Caméraman. Il s’agit d’une nouvelle copie restaurée du film dont la projection a été accompagnée en live par Vincent Delerm qui a signé pour l’occasion une composition musicale au piano.
En somme, cette soirée a été une belle démonstration et la promesse d’un festival unique, ouvert à tous, qui montre à quel point les films ont le pouvoir de survivre dans le temps.