LYON 1ère

Isabelle Huppert, étincelante, reçoit le prix Lumière à Lyon

Laura Nodari

Laura Nodari

A l’occasion du 15e anniversaire du Festival, Isabelle Huppert a reçu le prestigieux Prix Lumière lors de la traditionnelle cérémonie qui a eu lieu à l’Amphithéâtre 3000 à Lyon. Retour sur cette soirée qui a mis à l’honneur l’ensemble de la carrière de la grande actrice française.

Le public lyonnais, accompagné des célèbres invités du festival (Ludivine Sagnier, Noémie Merlant, Sandrine Kimberlain, Anthony Delon, Julie Gayet, James Franco, Emmanuelle Béart, Alfonso Cuarón, Claire Denis, Laurent Gerra…), a accueilli joyeusement Isabelle Huppert sur la chanson préférée de cette dernière « Nuit de folie » du groupe Début de soirée qui s’est terminée par une longue ovation.

Se sont ensuite succédés différents montages, discours et projections mettant en lumière le cinéma classique au programme du festival. Notons l’extrait du combat de boxe des Lumières de la ville de Charlie Chaplin qui a fait rire les 3000 spectateurs et qui a rappelé la rétrospective « Eternel Chaplin » sur les écrans lyonnais cette semaine. Des courts-métrages, un documentaire et un film (Le Dictateur) pour nous rappeler à quel point Charlot traverse le temps et séduit toujours autant. 

Les invités du festival

Au cÅ“ur de ces moments cérémonieux, les voix et la musique se sont croisées. Camélia Jordana a repris le célèbre titre I Will Survive, Sandrine Kimberlain s’est prêtée à la chanson en livrant une douce interprétation de Nuit de Folie, et enfin Julien Clerc a pris place au piano pour faire entendre son célèbre titre Ma préférence. Une série d’interprétations difficilement limitée à trois titres au vu de la variété des titres préférés d’Isabelle Huppert et notamment l’amour qu’elle porte à la chanson française.

Sandrine Kimberlain
Julien Clerc

Avant de recevoir le prix Lumière des mains d’Alfonso Cuarón, ce dernier à prononcer un discours faisant l’éloge du cinéma français. Il a confié à l’impact qu’on eut en lui certains films français dès son jeune âge. Il s’agit en effet de films très hétéroclites tels que La Belle et la Bête de Jean Cocteau, Les Jeux interdits de René Clément, Les Aventures de Rabbi Jacob de Gérard Oury ou encore Vivre sa vie de Jean-Luc Godard. Il a d’ailleurs insisté sur ce dernier qui, étant encore trop jeune, l’avait assommé, dérouté et plongé dans la confusion avant qu’il ne soit grisé par sa beauté à l’adolescence après avoir saisi les enjeux de la Nouvelle Vague.

Alfonso Cuarón et Noémie Merlant, traduisant en français le discours du réalisateur mexicain

La présidente de l’Institut Lumière, Irène Jacob, a également exprimé sa reconnaissance envers le travail de la lauréate en commençant par reprendre les vers de Verlaine : « Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant / D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime » ; elle rajoute : « son nom : Isabelle Huppert ».

Pour finir, la cérémonie s’est close sur les paroles de l’artiste récompensée.

Elle a d’abord extériorisé son ressenti face à l’honneur d’être récompensée par ce prix spécifique, intimement lié à l’histoire du cinéma, l’inscrivant dans le patrimoine cinématographique : « C’est au delà de ce que j’imaginais ».

Puis, son discours a apporté un regard tout à la fois ému sur le passé mais également tourné vers l’avenir.

Pour finir, elle a rappelé l’importance du présent et de « ce moment joyeux et merveilleux plein d’émotions » qu’elle vit à Lyon.