A Lyon, invitée d’honneur du Festival Lumière, Vanessa Paradis a tenu sa Master Class ce dimanche 13 octobre au Pathé Bellecour, sous le regard discret de son compagnon, le réalisateur Samuel Benchetrit, et de l’actrice Alexandra Lamy. Elle a fait un bilan sur sa carrière d’actrice mais a aussi évoqué ses envies concernant de futurs projets, notamment une comédie musicale.
En effet, pour répondre aux questions de Virginie Apiou, elle a commencé par citer le film qui l’a le plus marquée en étant jeune spectatrice. Il s’agit de Chantons sous la pluie réalisé par Stanley Donen et Gene Kelly. Cette référence à la comédie musicale américaine lui a permis de nous confier que « Chanter, danser, jouer en même temps » est un rêve pour elle. Elle insiste en disant que « ce serait Byzance ! » de jouer dans une comédie musicale, sachant qu’elle a déjà chanté pour des films mais qu’elle n’a jamais joué dans un film appartenant à ce genre.
Outre cet appel aux réalisateurs pour réaliser ce rêve auquel elle aspire, Vanessa Paradis est revenu rétrospectivement sur l’ensemble de son œuvre.
D’abord, le rôle qu’elle retient le plus à l’échelle de sa carrière est celui d’Adèle dans La Fille sur le pont de Patrice Leconte (1999), pour lequel elle partage l’affiche avec Daniel Auteuil. Film dont elle relève une scène de monologue qui la fait pleurer encore aujourd’hui. D’ailleurs, elle a avoué s’être cachée pendant la diffusion de cette scène, dans le montage du festival hommage à ses films, avant que la master class ne commence pour éviter d’arriver les larmes aux yeux devant le public lyonnais.
Elle a mentionné aussi son rôle qu’elle juge « assez sobre » dans L’Arnacoeur de Pascal Chaumeil (2010), comédie populaire, dont elle garde de très bons souvenirs de tournage, accompagnée d’une troupe hétéroclite.
La chanteuse française a également partagé ses expériences de tournage avec son mari Samuel Benchetrit à l’occasion de Chien (2017) et Cette musique ne joue pour personne (2021). Elle a souligné la particularité du réalisateur à l’univers presque fantastique dont elle vente le côté « spécial », qui représente le monde différemment et qui lui demande d’innover dans son travail : par exemple en travaillant sur sa voix pour créer un bégaiement dans son rôle pour le film Cette musique ne joue pour personne où elle.
Vanessa Paradis a avoué avoir toujours eu beaucoup de chance avec ses équipes de tournages. Ce qui déterminent ses choix concernant l’acceptation de rôle est avant tout la confiance avec le réalisateur ou réalisatrice, à la fois l’histoire et l’humain.
Elle s’est ensuite arrêtée sur ses nombreuses expériences dirigées par des réalisatrices, par exemple : Je me suis fait tout petit de Cécilia Rouaud, Cornouaille d’Anne Le Ny et Sous les jupes des filles d’Audrey Dana. Elle a expliqué quelle joie elle avait au début de sa carrière de voir que des femmes occupaient des postes élevés dans les équipes de cinéma, mais qu’elle se réjouit davantage aujourd’hui de voir que ce domaine a gagné une forme d’équilibre.
Cette rétrospective a été l’occasion pour elle de faire référence à des légendes du cinéma français avec qui elle a eu la chance de partager l’écran : Alain Delon, Belmondo, ou encore Jeanne Moreaux pour laquelle elle vouait une admiration sans borne notamment parce qu’elle « était le parfait équilibre entre le féminin et le masculin ».
De cette conférence on retient la grande humilité, les rêves et la bienveillance de l’interprète de Joe le Taxi.
Retrouvez Vanessa Paradis sur les écrans lyonnais cette semaine avec la projection de trois films :
La Fille sur le pont de Patrice Leconte (1999)
L’Arnacoeur de Pascal Chaumeil (2010)
Café de Flore de Jean-Marc Vallée (2011)